Zak, l'intermédiaire

« Pour la cinquième fois, tirez-vous de là, bande de sacs à puces ! »

Ses deux hommes de main suffisaient à dissuader les crétins qui venaient polluer son air et son atmosphère studieuse, mais les interruptions intempestives commençaient à lui courir sur le système. Il en venait à se demander si cette clause du marché se rentabiliserait rapidement, pour qu'il ne perde rien au change.

Les travaux allaient bon train, et quand il pensait travaux, il pensait surtout au processus entier par lequel il devait faire disparaître les cadavres, sous Hurlevent, d'une manière ou d'une autre. Car son prédécesseur, quel qu'il ait été, avait fait une erreur fatale en choisissant ses associés, et ils étaient revenus pour nettoyer les égoûts après que leurs intérêts à la capitale se soient terminés.

Le large Caliel lui avait demandé d'assurer la liaison entre lui et les autres, et – peut-être en était-il coupable – le bruit commençait déjà à courir dans les bas-fonds de la ville, si bien que jusqu'à maintenant, les seules potentielles recrues qui s'étaient proposées étaient des vieillards édentés et manifestement sans aucun talent martial.

Il ne cherchait pas grand-chose, chez les hommes qu'il renverrait à ses partenaires. Seulement cette étincelle, ce charisme qui dénotait d'un intérêt particulier qui pourrait être apporté aux postulants.

Et s'il n'y en avait pas, le gobelin se ferait un plaisir de botter le train à tous ces crétins qui lui faisaient perdre du temps, et donc de l'argent.